Mathieu ST-ONGE"Matrocité # 54"Acrylic, paper and felt on canvasTitled, signed and dated on the reverse : 201451x41cm -20x16''Poem written with a felt on the back canvas :Ils ont coupé l'arbre contre lequel je t'ai embrassé on a retiré nos bouches parce que ton père nous a surpris le père des autres aussi ils sont tous venus surveiller ils ont organisé l'espace se sont installés sur les rondins frais ont trinqué, ça jasait fort avec leur grosse voix autoritaire on est parti le temps qu'ils partent on est revenu ils avaient installé une poutre ce sera ça si (jamais) tu as envie qu'on s'embrasse à nouveau.Ils ont pavé l'herbe ça va plus vite en vélo c'est vrai mais les autres nous ont suivi ils en ont fait une piste depuis ça va un peu moins vite; ça circule.Pour venir te voir on a changé le paysage On a tassé les racines. On peut (essayer de) s'aimer mais ça sera parmi les (un peu romantiques) ruines. Tant pis pour celui qui voulait aimer seul dans la nature. Ce monde n'était pas fait pour lui. Il ira ailleurs. Il fera du pouce. Il quittera les matrocités. Titubera dans les artères engluées. Marchera loin jusqu'à ce qu'il n'entende. Plus vos toux et que les nuages. Au-dessus de vos têtes ne forment plus qu'une grosse brume inoffensive et lointaine.