GIULIO PAOLINI (N. 1940)
Souvenir II
1971

signé, titré et daté 1971 sur le châssis
négatifs photographiques et punaises sur papier monté sur châssis

signed, titled and dated 1971 on the stretcher
photographic negatives and drawing pins on paper mounted on stretcher

70 x 97 cm.
27 9/16 x 38 3/16 in.
Footnotes:
Cette œuvre est enregistrée sous le numéro GPO-0219 dans le Catalogue Raisonné en ligne des peintures, sculptures et installations édité par la Fondazione Giulio e Anna Paolini.

Provenance
Acquis auprès de l'artiste par le propriétaire actuel

Expositions
Parme, Università di Parma, Sala delle Scuderie, Giulio Paolini, 11 mars - 11 avril 1976, n° 140
Milan, Studio Marconi, Aphoto. Fotografia come superficie, février 1977, p. 67, illustré en noir et blanc
Madrid, Palacio de Cristal, Palacio de Velázquez, Parque del Retiro, Del Arte Povera a 1985, 24 janvier - 7 avril 1985, p. 106, n°92, illustré en noir et blanc
Milan, Fondazione Zappettini, L'immagine in/possibile. Attorno alla fotografia negli anni settanta, 20 avril - 30 juin 2006, p. 10, cité, p. 54, illustré en noir et blanc

Bibliographie
Germano Celant, Giulio Paolini 1960-1972, Milan 2003, p. 337, illustré en noir et blanc
Madalena Disch, Giulio Paolini. Catalogo ragionato. Tomo primo 1960-1982, Milan 2008, p. 228, n°219, illustré en couleurs



Artiste conceptuel appartenant au mouvement de l'Arte Povera théorisée par Germano Celant, en 1967, aux côtés de Boetti, Fabro, Kounellis, etc... ; Giulio Paolini questionne sur l'œuvre en sa qualité intrinsèque et élève à un rang supérieur les éléments constitutifs de ses créations.
Enveloppée de mystère, la pratique autoréflexive de Paolini interroge sur ce que c'est que voir, comprendre, réfléchir et créer, brisant l'illusion picturale pure. Il axe également sa pensée sur la façon dont l'exposition des œuvres influe sur leur réception ; et réfléchit à la manière dont le regard, le langage, l'Histoire et le temps conditionnent l'interprétation d'une œuvre.
A partir 1965, Guilio Paolini commence à utiliser la photographie comme une exploration de la relation entre l'artiste et l'objet. Pour l'artiste, la photographie agit en tant qu'investigateur de la mémoire, mais également comme citation, référence à une réalité historique ou présente.
Dans Souvenir II, réalisé en 1971, on pense en premier lieu à une négation totale de l'image, la toile s'écarte de son rôle traditionnel de 'protagoniste' pour rendre hommage aux éléments constitutifs de l'œuvre. L'annihilation du support, nous permet de concentrer notre regard sur les négatifs photographiques devenant sujets principaux. Ces négatifs, miroirs inversés de la photographie réelle, nous renvoient à l'effacement du sujet au profit de la compréhension que chacun en fait à la lumière de ses propres acquis.
Son œuvre, caractérisée par une sensibilité, tantôt formelle, tantôt « spirituelle » et théorique, a bénéficié de nombreuses expositions en Europe et dans le monde, comme au Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1980, au Castillo di Rivoli en 1986, au Kunst Museum de Winterthur en 2005 ainsi qu'au MOMA de New York en 1985 et encore au MOCA de Los Angeles en 1995.


A conceptual artist who was part of the Povera movement theorised by Germano Celant in 1967 alongside Boetti, Fabro, Kounellis, etc... ; Giulio Paolini challenges the inherent nature of an artwork by elevating the constituent elements of his creations to a higher rank.
Shrouded in mystery, Paolini's self-reflexive practice examines the processes of seeing, understanding, reflecting and creating, and thus he deconstructs the pictorial illusion. He also focuses on how the way works are displayed can influence their perception, and reflects on the manner in which the point of view, language, history and time condition the interpretation of a work.
From 1965 onwards, Guilio Paolini began to use photography as a means to explore the relationship between the artist and the object. He believed photography can be used to probe memories, as a quotation, and/or a reference to a historical or present event.
In Souvenir II, produced in 1971, the first thing that comes to mind is the total negation of the image, with the canvas departing from its traditional role as protagonist to pay homage to the work's constituent elements. The annihilation of the frame structure allows us to focus our gaze on the photographic negatives, which become the main subjects. These negatives, inverted mirrors of the printed photograph, confront us with the disappearance of the subject in favour of our own understanding of it in the light of our own experience.
His work, characterised by a sensibility that is at times formal, sometimes 'spiritual' and theoretical, has been exhibited in numerous institutions in Europe and around the world, including at the Stedelijk Museum in Amsterdam in 1980, the Castillo di Rivoli in 1986, the Kunst Museum in Winterthur in 2005, the MOMA in New York in 1985 and the MOCA in Los Angeles in 1995.
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